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La France est intervenue au Moyen-Orient ''en stricte protection et défense''

 La France est intervenue '' en stricte protection et défense'' après que '' l’Iran a violé l’espace aérien de plusieurs pays '', a déclaré lundi matin le président français Emmanuel Macron dans une interview accordée à la chaîne à BFMTV.

'' Depuis maintenant plusieurs années, nous avons une base aérienne en Jordanie pour lutter contre le terrorisme et, donc, l’espace aérien Jordanien a été violé par ces tirs. Nous avons fait décoller nos avions et nous avions intercepté ce que nous devions intercepter '', a détaillé le chef de l’Etat.
Emmanuel Macron assure que ''la France a été aux côtés d’Israël sous coordination américaine, avec les britanniques ''avec des interventions '' en stricte protection et défense ''.
Le président français plaide néanmoins pour ''éviter l’embrasement'' et souhaite '' convaincre Israël qu’il ne faut pas répondre en escaladant mais plutôt isoler l’Iran, réussir à convaincre les pays de la région que l’Iran est un danger, accroître les sanctions, renforcer la pression sur les activités nucléaires et retrouver un chemin de paix dans la région''.
Il estime, par ailleurs, que l’Iran '' a répondu de manière disproportionnée '' et pointe une action '' dangereuse '' et '' inédite ''par le fait qu’Israël a été attaqué ''sur son sol ''.
Notons que dès dimanche, une source militaire confirmait à Anadolu la participation de la France à des opérations '' de protection ''par des « moyens de défense aériens dans les pays hôtes '' dans lesquels elle dispose '' d’emprises militaires ''.
Cette annonce intervenait au lendemain d’une attaque de drones menée dans la soirée de samedi par l’Iran.
Cette riposte iranienne, première du genre opérée par Téhéran depuis son propre territoire et non par l'intermédiaire de ses alliés, intervenait en représailles de l'attaque de la section consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, qui avait été exposée début avril à un bombardement par des missiles israéliens, entraînant la mort de 7 membres des Gardiens de la révolution, dont l'éminent général Muhammad Reza Zahedi.
Israël n’a pas officiellement revendiqué l’assassinat de Zahedi et n’a pas, non plus, nié sa responsabilité dans cet assassinat.