International

Frappes en Syrie : Les réactions internationales

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont déclenché des frappes dans la nuit de vendredi à samedi sur la Syrie, pour "punir" le régime de Bachar al-Assad, accusé d'attaques chimiques sur des civils
 
"J'ai ordonné aux forces armées des Etats-Unis de lancer des frappes de précision sur des cibles associées aux capacités du dictateur syrien Bachar al-Assad en matière d'armes chimiques", a lancé Donald Trump depuis la Maison-Blanche, dans la nuit. 
"Une opération combinée est désormais en cours avec la France et le Royaume-Uni, nous les remercions tous les deux", a-t-il ajouté. 
Au moment même où le président américain s'exprimait, des détonations étaient entendues à Damas, a indiqué Europe1. Plusieurs explosions successives ont été entendues suivies par des bruits d'avions tandis que des colonnes de fumée s'élevaient du nord-est de la ville.
 
Depuis Paris, Emmanuel Macron a souligné que les frappes françaises étaient "circonscrites aux capacités du régime syrien permettant la production et l'emploi d'armes chimiques". "Nous ne pouvons pas tolérer la banalisation de l'emploi d'armes chimiques", a-t-il martelé.
Le général Joe Dunford, chef d'état-major américain, a précisé qu'aucune autre opération militaire visant la Syrie n'est prévue à ce stade. 
 
Réactions internationales :
 
Le régime syrien a dénoncé samedi une "agression barbare et brutale" des Occidentaux, après les frappes menées peu avant l'aube par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne contre des bases militaires, selon l'agence officielle Sana.
La Russie, soutien indéfectible du régime de Damas, a vivement réagi par la voix de son ambassadeur aux Etats-Unis, Anatoli Antonov. "Nos mises en garde n'ont pas été entendues", a-t-il estimé, jugeant que ces frappes étaient une "insulte" au président russe Vladimir Poutine. Les Russes précisent qu'ils n'ont pas utilisé leur système de défense anti-aérienne en Syrie. Ils regrettent par ailleurs que "la Syrie ait été frappée alors qu'elle avait une chance d'avoir un avenir pacifique".
 
Plus tard dans la matinée, le guide iranien Khamenei a qualifié de "criminels" Donald Trump, Emmanuel Macron et Theresa May.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau soutient "la décision des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France de prendre des mesures pour diminuer la capacité du régime (de Bachar al-Assad) de lancer des attaques par armes chimiques contre ses propres citoyens". 
 
De son côté, la Turquie a jugé que les frappes occidentales constituaient une "réaction appropriée". "Nous saluons cette opération qui exprime la conscience de l'humanité tout entière face à l'attaque de Douma que tout porte à attribuer au régime" syrien, a affirmé un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères. 
 
Israël a justifié samedi les frappes américaines, françaises et britanniques en Syrie en affirmant que le régime de ce pays continue ses "actions meurtrières"
 
L'Otan a également déclaré soutenir "les actions prises par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France contre les installations et capacités d'armes chimiques du régime syrien". 
Enfin, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé samedi tous les Etats membres "à faire preuve de retenue" et à s'abstenir de tout acte qui pourrait "conduire à une escalade" après les frappes occidentales contre la Syrie.
 
agences