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Boris Johnson menace d'exclure tous les députés conservateurs qui voteront contre son projet de Brexit

 Le Premier ministre britannique durcit le ton. A la veille d'une rentrée parlementaire qui s'annonce mouvementée, Boris Johnson a menacé d'exclusion les députés de son camp (conservateur) qui tenteraient de bloquer une sortie sans accord de l'Union européenne, selon plusieurs médias britanniques, lundi 2 septembre. 

"Le Premier ministre prévient les députés rebelles : 'Soutenez-moi ou prenez la porte'", titrait ainsi le quotidien conservateur The Daily Telegraph (article en anglais). Le quotidien The Guardian notait que "Johnson est prêt à sacrifier sa majorité" au Parlement, qui ne tient qu'à une voix, avec le soutien du petit parti unioniste nord-irlandais DUP. Le député David Gauke a déclaré au quotidien The Independent que le Premier ministre "encourageait" les rebelles conservateurs à se ranger du côté de l'opposition pour forcer la tenue immédiate d'élections générales. 
Cette menace alimentait les spéculations sur l'imminence d'élections législatives anticipées. Preuve que les tensions sont à leur comble, une réunion prévue lundi entre Boris Johnson et les rebelles au sein des Tories a été annulée à la dernière minute.
Le Brexit aura lieu "coûte que coûte" 
Les députés reprennent mardi le chemin de la Chambre des communes, où ils ne siègeront que quelques jours avant une suspension du Parlement la semaine suivante et jusqu'au 14 octobre, à deux semaines seulement du Brexit, prévu le 31 octobre. L'opposition travailliste a annoncé dimanche son intention de déposer un projet de loi cette semaine pour empêcher Boris Johnson de faire sortir le Royaume-Uni de l'UE sans accord.
Arrivé en juillet à la tête du gouvernement britannique, Boris Johnson promet que le Brexit aura lieu "coûte que coûte", avec ou sans accord sur les modalités du divorce, le 31 octobre. Il a fait suspendre la semaine dernière les travaux du Parlement pour une durée de plus d'un mois, d'une date comprise entre le 9 et le 12 septembre jusqu'au 14 octobre, suscitant un tollé au Royaume-Uni où les opposants au Brexit dénoncent un coup de force destiné à museler les efforts des parlementaires pour empêcher un "no deal".