Économie

Tunisie : La chambre syndicale des producteurs de l'huile d'olive demande l'augmentation du quota des exportations

 La Chambre syndicale nationale des exportateurs d’huile d’olive a demandé aux autorités tunisiennes et à l’Union Européenne d’augmenter le quota d’exportation de l’huile d’olive tunisienne vers l’Union, pour passer de 56 mille tonnes à 100 mille tonnes, a indiqué jeudi, le président de la Chambre nationale des exportateurs d’huile d’olive Chiheb Slama.

Cette augmentation a été revendiquée par la chambre relevant de l’UTICA, d’autant que la demande d’importation européenne, est estimée à 50 fois plus que le quota autorisé par l’Union, a-t-il dit, lors d’une conférence de presse, tenue à Tunis.
Slama a précisé que la libération du quota d’exportation de l’huile d’olive tunisienne vers l’UE a été posée comme condition par la partie tunisienne, lors des négociations de l’ALECA, mais sans succès jusqu’à présent, car l’UE est en position de force, selon ses propos. Le 4e round de négociations entre la Tunisie et l’UE a eu lieu du 29 avril au 3 mai.
S’agissant des accusations de corruption qui ont été portées contre les exportateurs, par le président de l’UTAP, le membre du bureau exécutif de l’UTICA et PDG d’une société exportatrice d’huile d’olive, Abdessalem Eloued a indiqué, que seule la justice peut trancher dans toutes les  ' informations erronées et irresponsables ' diffusées.
EL Oued a précisé que les exportateurs vont travailler davantage pour conquérir plus de marchés à l’export et vont déployer plus d’effort pour exporter aux prix les plus élevés.
Pour sa part, Slama a estimé que les quantités exportées devraient atteindre près de 250 mille tonnes pour la saison oléicole 2019-2020.
Il a appelé à identifier des solutions de gestion pour faire face à la baisse des prix de l’huile d’olive à l’international, notamment avec l’abondance de la production (350 mille tonnes), rappelant que les prix de l’huile d’olive à l’international sont déterminés selon la loi de l’offre et de la demande.
La solution consiste à permettre à l’agriculteur de constituer un stock de l’huile d’olive, en lui accordant des primes de stockage afin de résorber l’excèdent de production, a-t-il dit.
Il a également, recommandé de regrouper les agriculteurs de l’huile d’olive dans des groupements professionnels et de les encadre pour qu’ils soient en mesure d’améliorer la rentabilité et la qualité du produit et de maîtriser le coût de production.
Le secteur de l’huile d’olive compte 320 mille producteurs, 1674 huileries, 80 unités de conditionnement, et 70 des exportateurs de l’huile d’olive conditionnée portant plus de 60 marques commerciales.
Environ 90 % de la production tunisienne de l’huile d’olive est destinée à l’exportation vers 54 marchés. Si 71 % de la production en vrac est exportée vers l’UE, plus de 80 % de l’huile d’olive conditionnée est exportée vers des pays qui se trouvent hors de cette zone.