Le bâtonnier de l’Ordre des avocats Hatem Mziou a appelé le ministère de la Justice à honorer ses engagements et à mettre en route, sans plus attendre, les procédures de la justice à distance et leur généralisation.
Il a insisté sur la numérisation du secteur et la garantie d’un accès équitable à la justice.
S’exprimant dimanche en marge du colloque scientifique sur l’accès à la justice à Tabarka (Jendouba), organisé par la section régionale du conseil de l’Ordre des avocats à Jendouba, en partenariat avec les sections de Tunis et de Kasserine, Hatem Mziou a souligné que la Justice est un vecteur essentiel de développement et d’investissement et que le droit d’accès à la justice est un devoir qui incombe à l’Etat de garantir à tous les justiciables.
Dans une déclaration à la TAP, le bâtonnier du barreau a fait savoir que la justice électronique constitue une des puissantes garanties d’accès à la justice, ce qui nécessite une volonté politique capable de la concrétiser, réellement, surtout que le ministère ainsi que les structures de la profession ont parachevé la préparation logistique et technique nécessaire à sa mise en place.
Prenant part à la rencontre, l’universitaire Daoud Yacoub a relevé que l’Etat est appelé à assurer un service judiciaire accessible, faisant observer que les justiciables tunisiens sont aujourd’hui exaspérés par la complexité des procédures qui les empêchent de bénéficier pleinement de leurs droits dans ce sens.
Selon lui, la non-garantie d’un accès équitable à la justice a des conséquences économiques graves sur la paix sociale.
Et pour cause, les campagnes de diabolisation de la justice menées aussi bien par l’Exécutif que par l’opposition depuis 2011 ont ébranlé la confiance dans le secteur et encouragé le citoyen à se faire justice lui-même.
Un phénomène que l’universitaire qualifie d’inquiétant et appelle à un débat national pour mettre fin à cette tendance.