La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a appelé mardi à la cessation des combats dans la capitale, Tripoli, qui ont éclaté lundi entre deux forces de sécurité.
Lundi soir, une source du ministère de l'Intérieur du Gouvernement d'unité nationale a déclaré à Anadolu, sous couvert de l’anonymat, que des affrontements armés ont éclaté dans plusieurs quartiers de la banlieue est de Tripoli entre la « Force al-Radaa » spécialisée dans la lutte contre le crime et le terrorisme et relevant du Conseil présidentiel, et la « Brigade 444 » affiliée au Gouvernement d’unité nationale.
Par voie de communiqué, la mission de l'Onu en Libye a souligné qu'elle « suivait avec une grande inquiétude les événements et l’évolution de la situation sécuritaire à Tripoli depuis hier, et leurs conséquences désastreuses pour les civils ».
La Manul s'est dite préoccupée par l'incidence potentielle de ces développements sur les efforts en cours pour créer un environnement sécuritaire propice à impulser le processus politique, notamment les préparatifs des élections nationales.
« La violence n'est pas un moyen acceptable pour résoudre les dissensus, et toutes les parties doivent préserver les acquis enregistrés ces dernières années en matière de sécurité et régler les différends par le dialogue », a souligné la Manul.
De son côté, le ministère de la Santé du Gouvernement d'unité nationale a annoncé mardi avoir reçu des appels de détresse de « citoyens piégés dans plusieurs secteurs de la banlieue est de Tripoli » -où des affrontements opposent depuis lundi la « Brigade 444 » à la « Force al-Radaa » et qui demandent à être évacués .
Le ministère de la Santé a appelé les deux parties en conflit à « permettre aux équipes de secours du service d'urgence, du Centre de médecine d'urgence et de soutien et du Croissant-Rouge, de secourir les citoyens et à établir des couloirs sécurisés pour préserver la vie des civils ».
Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols depuis l’aéroport international de Mitiga et évacué les appareils stationnés sur le tarmac, en raison de la poursuite des combats dans la capitale libyenne.
Le 28 mai, Tripoli a été le théâtre d'affrontements qui ont duré des heures entre la « Brigade 444 » la « Force al-Radaa », après l’interpellation d'un commandant de la « Brigade 444 ».
La Libye est en proie à une crise politique qui se traduit par un conflit entre deux gouvernements, le premier désigné par le Parlement, et le second, le gouvernement de Abdulhamid Dbeibeh, qui refuse de céder le pouvoir si ce n'est à un gouvernement dûment mandaté par un nouveau Parlement élu.