Une centaine de personnes se sont rassemblées mardi matin à Paris, devant le domicile de Nicolas Sarkozy, à l’initiative de ses fils Louis et Pierre.
Le rendez-vous avait été fixé à 8 h 30, à l’angle de la rue Pierre-Guérin et de la rue de la Source, devant la Villa Montmorency (16ᵉ), pour témoigner leur soutien à l’ancien chef de l’État.
Les fils de Nicolas Sarkozy avaient appelé sur le réseau social américain X à une mobilisation « par amour » et « rien d’autre ». Des soutiens scandent « Nicolas ! Nicolas ! » et chantent des Marseillaises, selon les témoignages recueillis sur place.
- Appel prévu
Sur le plateau de BFMTV, l’avocat de Nicolas Sarkozy Christophe Ingrain a indiqué : « À 10 heures, il sera dans la maison d’arrêt », en précisant qu’une demande de remise en liberté sera déposée « très rapidement ». « Une seule nuit en prison est une nuit de trop », a-t-il ajouté.
Le conseil a assuré qu’« il n’y aura pas de régime de faveur » et que l’isolement n’est « pas un régime de faveur », justifié selon lui par des « menaces physiques » : « On l’enferme seul pour éviter qu’un autre ne le frappe. » Il a par ailleurs affirmé que son client « a la volonté d’écrire » en détention : « Il veut écrire et décrire son expérience, ce qu’il a vécu, l’injustice dont il est la victime. » « Je crois que ça renforce sa détermination, et sa rage de montrer qu’il est innocent », a-t-il déclaré.
Le directeur de la prison de la Santé, Sébastien Cauwel, a confirmé sur RTL que Nicolas Sarkozy sera incarcéré « au sein du quartier d’isolement du centre pénitentiaire de Paris-La Santé ». « Il sera seul en cellule », avec « deux promenades par jour seul » et l’accès à « une salle d’activités, seul » ; « il sera toujours seul », a-t-il précisé, soulignant qu’« ce n’est pas un régime dérogatoire ».
- Visite annoncée par Darmanin
Le procureur général Rémy Heitz a estimé sur Franceinfo qu’une visite du ministre de la Justice Gérald Darmanin à Nicolas Sarkozy pourrait être perçue comme « un risque d’atteinte à l’indépendance des magistrats ». Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a qualifié sur RTL la réception de Nicolas Sarkozy par le président Emmanuel Macron ce lundi à l’Élysée d’« anomalie » et « une pression sur la justice ».
Pour rappel, Nicolas Sarkozy a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans l’affaire dite du financement libyen de la campagne de 2007. Il a fait appel. Les avocats annoncent une demande de mise en liberté, qui sera examinée par la cour d’appel.