Alors que les 350 conseils municipaux élus le 6 mai derniers entrent en fonction, dans la mise en œuvre des nouvelles compétences et de décentralisation, l’appui à leur apporter est essentiel, plus particulièrement celui en faveur des 86 communes nouvellement créées. Introduire des agences du système des Nations Unies ainsi que leurs partenaires financiers à la vision stratégique du processus de décentralisation en Tunisie, présenter le code des collectivités locales et les enjeux du développement des territoires communaux : tels sont les objectifs de l’atelier d’échange qui se tient ce lundi 25 juin à Tunis. Organisé par le Bureau international du Travail (BIT), avec le concours de l’Union européenne et du ministère des Affaires locales et de l’Environnement, cet atelier s’inscrit dans le cadre l’initiative pilote pour un développement local intégré (PDLI).
Le PDLI, indique Pr. Mohamed Ali Deyahi, directeur du BIT pour les pays du Maghreb, est financé par l’Union Européenne, pour un montant de 60 millions d’euros, dont 9 millions sont attribués au BIT en gestion déléguée pour assurer l’appui technique. La majeure partie du financement est consacrée aux infrastructures et équipements, répondant aux besoins de base des communes concernées. Ces investissements sont délégués à l’AFD, mis en œuvre à travers la Caisse des Prêts et de soutien des Collectivités locales (CPSCL).
Le PDLI, poursuit Pr Deyahi, va intervenir dans 30 communes, dont 22 nouvelles, situées dans quatre gouvernorats frontaliers de l’intérieur du pays : Tataouine, Gafsa, Kasserine et Jendouba. Compte tenu de son approche et des moyens disponibles, le BIT interviendra dans une douzaine de communes, réparties sur les 4 gouvernorats.
Dans son principal objectif, le projet est basé sur l’appui à la création d’emplois décents et l’amélioration des revenus, autour de la réalisation d’infrastructures, la création de valeurs ajoutées locales autour de la valorisation des substances utiles et des richesses locales et l’accompagnement à la maîtrise d’ouvrage des nouvelles communes. La formation dans l’action aura aussi une place importante dans les activités, à tous les niveaux : la communauté, particulièrement les jeunes et les femmes, les équipes communales, le secteur privé (PME), les partenaires régionaux, ou les autres programmes.