Tariq Ramadan admet avoir " menti " sur ses relations avec deux accusatrices
Mis en examen pour viols, il a reconnu des rapports sexuels décrits comme consentis, ce qu’il niait jusqu’ici.
Tariq Ramadan avait donc menti. Entendu par les juges d’instruction, lundi 22 octobre, l’islamologue de 56 ans a reconnu des relations sexuelles avec Henda Ayari et « Christelle » (un prénom d’emprunt), les deux premières femmes à avoir déposé plainte contre lui, en octobre 2017, pour viols.
« Je voulais simplement revenir sur mes déclarations, (…) je n’avais pas dit la vérité, j’avais menti, a-t-il déclaré aux magistrats, selon une source proche du dossier. Sur les deux cas. » Dans ce feuilleton judiciaire qui s’étire depuis bientôt un an, le rebondissement est majeur : l’intellectuel musulman, mis en examen depuis le 2 février, avait toujours nié le moindre rapport physique avec l’une ou l’autre.
Mais le mea culpa n’est pas allé plus loin. Après deux heures d’audition, Me Emmanuel Marsigny a résumé la nouvelle ligne de défense de son client : les relations avec les deux plaignantes ont été « parfaitement souhaitées et consenties ".
" Sa parole est enfin libérée, et il en est soulagé " a assuré l’avocat dans le hall du nouveau palais de justice de Paris, devant une quinzaine de journalistes."
La raison pour laquelle Tariq Ramadan a été contraint jusqu’à présent de ne pas reconnaître avoir eu des relations, a-t-il poursuivi, tient au fait que, depuis le départ, tant sur le plan médiatique qu’au cours de sa garde à vue (…), il a eu le sentiment que la conviction était acquise de ce qu’il était coupable des faits pour lesquels il était mis en examen, sans être en mesure de disposer des éléments matériels qui viennent récemment d’être versés au dossier. "