C'est une longue histoire d'amitié qui fut célébrée dans la soirée du samedi 3 août au Colisée d'El Jem. Pour son vingtième passage l’ orchestre du Bal de l Opéra de Vienne retrouve son public de mélomanes du Festival International de Musique Symphonique d’El Jem.
Soirée de grande affluence, après un deuil national d une semaine, les Tunisiens et de nombreux touristes, ont rempli le Colisée, arène et gradins combles. A 22 heures, tout commence : apparition en fond de scène sur un écran géant du Feu le président de la République défunt . L‘orchestres ‘installe et comme un ultime salut commence à jouer la célèbre sérénade « Peite Musique de nuit » deWolfgang Amadeus Mozart que le génie a composé suite à la perte tragique de son père.
Vient la joie, après la peine, l'orchestre se lance sous la direction de Uwe Theimer, dans une course joyeuse et entrainante avec l'ouverture de « La vie Parisienne » de Jaques Offenbach . Ensuite c'est le baryton Till VonOrlowsky, qui entonne le premier air de la célèbre opérette de Carl Millöcker . Son air enjoué d’un jeune dandy de la belle époque et sa voix chantante à la fois souple et puissante le baryton a entrainé dans son monde d’opérette gaie et légère, un public déjà conquis .Ensuite c’est la soprano Hongroise Brigitta Simon qui it son apparition, vêtue d une robe de bal élégante et raffinée pour chanter « Il Bacio », de Luigi Arditi.
Les Musiques viennoises légères et entrainantes se sont suivies avec les incontournables marches, et valses « Mon Autriche » de Franz Von Suppé, “ Enfants de village »,de Emmerich Kalman et des airs d’opérettes chantés par le baryton Till vonOrlowsky, baryton et la soprano Brigitta Simon qui excellent dans “Quand deux s’aiment », duo de l’opérette « Les rétameurs»du célèbre Franz Lehár .Les « Roses de Vienne », célèbre valse de “Wolfgang Jelinek “ marquera la fin de la première partie de soirée.
La deuxième partie est entamée par la célèbre "Marche de cirque » gaie et joyeuse de Robert Stolz
Impossible d’imaginer un programme de l'orchestre du bal de l ‘opéra de Vienne sans la dynastie des Strauss, rois de la valse. D‘abord une valse de Johann Strauss fils "Roses du sud” ensuite une œuvre des frères Johann et Josef Strauss” Polka pizzicato”
Après quelques airs d’opérettes;' Quand je vais au cirque' ' Chanson Vilja', extrait de « La Veuve joyeuse ' de Franz Lehár puis 'Salomé ', (Robert Stolz ),la musique reprend ses droits dans la joie et l'entrain des polkas de Johann Strauss fils “ À la chasse »et un dernier duo ' Allons à Varasdin ', duo de l’opérette' Comtesse Maritza 'Emmerich Kalman .
Mais le programme ne s’arrêtera pas à ce qui est prévu. Uwe Theimer le chef d’orchestre et grand ami de son public d’El Jem a réservé plein de surprises. Une version orchestrale originale et subtile de “Bent Echalabiya” de Fairuz a enchanté le public, et donné suite à la sublime valse” Le beau Danube bleu”. Le public qui s'est parfois difficilement retenu de valser, faute de place, a eu le plaisir de voir danser le couple de solistes sur la scène dans une valse minutieusement conduite et sans faux pas.
Pour finir le chef d ‘orchestre a offert un incontournable de la musique viennoise et un final traditionnel des concerts de l'orchestre de bal de l'opéra de Vienne à El Jem ,la célèbre “Marche de Radetzky” . Comme un clin d’oeil amical avec un Uwe Theimer expressif et joyeux ,dirigeant tantôt son orchestre tantôt le public .
Ovation debout, le public nombreux et transporté a acclamé tant la prestation exceptionnelle que la sincérité amicale de l ‘orchestre et des solistes. Plus qu’un concert, un rendez-vous amical que le festival et l'orchestre du bal de l ‘opéra de de Vienne ne manquerons certainement pas l ‘année prochaine.
Le Festival International de Musique Symphonique d’El Jem se poursuit avec encore deux dates le mardi 6 août, pour L‘opéra “Énée et Didon' Et le vendredi 9 août pour le concert final 'Mozart entre deux rives.”