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Ahmed Al-Charaa depuis l’Élysée : La sécurité des Syriens est notre première priorité

 "La sécurité des Syriens est notre première priorité", a souligné le président syrien Ahmed Al-Charaa lors d’une conférence de presse conjointe avec Emmanuel Macron, mercredi à l’Élysée.

Le chef de l’État syrien a déclaré que "rien ne justifie que les sanctions soient maintenues" à l’encontre de la Syrie.
"Nous avons parlé avec le président Macron de la reconstruction", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Al-Charaa a dénoncé les accusations mensongères contre son gouvernement, lui attribuant des violences interconfessionnelles en Syrie, a-t-il regretté.
Emmanuel Macron a, de son côté, exhorté Ahmed Al-Charaa à "tout mettre en œuvre pour assurer la protection de tous les Syriens sans exception, quelles que soient leur origine, leur religion, leur confession, leurs opinions".
Il lui a également demandé de "s’assurer que les auteurs" des récentes violences interconfessionnelles, visant notamment des membres des communautés druze et alaouite, soient "poursuivis et jugés".
"La France encouragera l’Union européenne à sanctionner systématiquement les auteurs de ces crimes", a poursuivi le Président français.
Il a, toutefois, affirmé que l’Union européenne poursuivrait "la levée progressive des sanctions économiques européennes" avant de déclarer que "la France plaidera pour que les sanctions ne soient pas renouvelées en juin".
Sur les relations régionales, notamment avec Tel-Aviv, Ahmed Al-Charaa a évoqué des contacts indirects en cours.
"Il y a des discussions indirectes à travers des médiateurs", a-t-il dit à propos d’Israël.
Emmanuel Macron a, quant à lui, tenu à faire un rappel : "Je pense qu'on n’assure pas la sécurité de son pays en violant la souveraineté de ses voisins", a-t-il dit en référence aux incursions israéliennes devenues récurrentes en Syrie.
Interrogé sur le sort des ressortissants étrangers détenus en Syrie, notamment par les « Forces démocratiques syriennes », le chef de l’État français a répondu qu’il était "trop tôt pour répondre dans le détail".
Cette rencontre officielle marque la première visite à Paris du président syrien depuis sa prise de fonction après la chute de Bachar al-Assad.
Elle ouvre un canal diplomatique entre la France et la Syrie.