La chapelle solennelle de Duke University a récemment accueilli un moment chargé d’émotion et de sens : la remise du doctorat à Samar Miled, une chercheuse tunisienne dont le parcours universitaire et artistique rayonne bien au-delà des murs de l’université américaine.
Sa thèse porte sur la résistance et la révolution dans la littérature tunisienne francophone, en mettant en lumière les représentations littéraires de l’Histoire nationale.
Elle y explore les multiples formes de résistance- étudiante, ouvrière, populaire -tout en soulignant la place centrale des femmes et des valeurs féministes dans ces luttes.
Un travail qui rend hommage à l’âme révolutionnaire tunisienne et au patriotisme profond du peuple
Après six années d’études rigoureuses aux États-Unis, la cérémonie de fin de parcours a marqué pour elle un moment d’adieu à ce qu’elle décrit comme '' un lieu magique '', symbole d’un cheminement académique dense, couronné par un titre qu’elle considère comme le fruit d’une détermination profonde.
La jeune docteure évoque des années de travail intense, de doutes surmontés, d’objectifs atteints grâce à l’organisation, à la foi en soi, mais aussi au courage de demander de l’aide et à la capacité d’apprendre de ses échecs.
Mais ce qui distingue particulièrement Samar Miled, c’est cette alliance rare entre science et création. Auteure de trois ouvrages -deux recueils de poésie intitulés " Tunisie Sucrée-Salée" et " Printemps" et un récit intitulé Lettre à ma grand-mère -elle fait de l’écriture un espace d’expression fidèle à ses valeurs. Poétique, engagée, elle affirme qu’elle continuera toujours à '' s’exprimer en sentiments, en mots, en poèmes, et jamais en silence ''.
Par ses écrits et ses travaux scientifiques Samar Miled honore la Tunisie, qu’elle porte comme une source d’inspiration et un ancrage, dans toutes les dimensions de son œuvre.
