La campagne de récolte des céréales a officiellement démarré, mardi dans le gouvernorat de Jendouba, avec une première coupe symbolique réalisée dans une exploitation privée de la localité d’El Brahmi, relevant de la délégation de Bou Salem.
Les prévisions tablent sur une collecte avoisinant les 2 millions de quintaux, répartis entre blé dur (78%), blé tendre (1%), orge (20%) et triticale (1%).
La capacité de stockage, quant à elle, dépasse les 911 mille quintaux, répartis sur une vingtaine de centres de collecte, a précisé, la cheffe de la direction de la production végétale au commissariat régional au développement agricole (CRDA), Nabila Mahjoubi, lors d’une présentation technique.
Selon ce même bilan, présenté en présence du gouverneur de la région, Taïeb Dridi, ainsi que des responsables locaux et régionaux et des représentants de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche, les superficies emblavées pour cette campagne s’élèvent à 84 600 hectares. Parmi elles, 3800 hectares sont dédiés à la multiplication des semences, tandis que 80 800 hectares sont consacrés à la production de consommation.
Les projections indiquent un rendement moyen de 35 quintaux à l’hectare dans les zones irriguées, contre 22 quintaux pour les zones pluviales. Certains experts anticipent même des pics dépassant les 80 quintaux à l’hectare dans les périmètres irrigués les plus performants, sous réserve d’une application rigoureuse des itinéraires techniques et du respect des normes scientifiques de culture.
Pour da part, la directrice générale de la production agricole, Rabâa Ben Salah, a souligné les avancées tunisiennes en matière de sélection de semences tolérantes aux aléas climatiques, que ce soit la sécheresse ou les contraintes des zones non irriguées, qualifiant la campagne actuelle de « satisfaisante », et évoqaunt à cet effet les préparatifs déjà engagés pour la prochaine saison, avec l’homologation de nouvelles variétés à haut potentiel.
Néanmoins, malgré une production nationale estimée à plus de 20 millions de quintaux, un volume nettement supérieur aux deux dernières années, le déficit persiste au regard des besoins nationaux (33 millions de quintaux).
Un gap qui appelle, selon elle, « une généralisation des bonnes pratiques agronomiques et une modernisation des systèmes de production, dans un contexte marqué par la volatilité climatique ».