Dans le cadre du programme de la Maison du Roman relatif aux rencontres avec les écrivains tunisiens, le public de la Cité de la culture a eu le grand plaisir de rencontrer le critique et écrivain Jalloul Azzouna, Vendredi 04 janvier 2019 à la salle Sophie El Goulli.
Cette rencontre a porté sur l’état des lieux du roman tunisien et ses perspectives d’avenir, la censure, les différents courants littéraires de la scène culturelle nationale et leur contribution à l’essor de la création.
En présentant cette séance l’écrivain Mohamed Habacha, a présenté Jalloul Azzouna, l’enseignant de la langue et des lettres françaises qui possède plusieurs ouvrages de critique littéraires, et le membre du club de la nouvelle depuis 1964 et l’un des fondateurs de la ligue des écrivains libres dont il est le président. Jalloul Azzouna s’est intéressé au patrimoine et a travaillé de manière critique sur le récit narratif et sur les textes de noms importants tels que Bechir Khraief, Mustafa fersi , Hassen Ben Othman et d'autres.
L’écrivain a exprimé à cette occasion sa fierté de la maison du roman en soulignant son importance avec le club de la nouvelle en mettant en exergue la valeur intellectuelle des romanciers qu’elle invite affirmant qu’elle est en passe de devenir l’un des centres littéraires les plus prestigieux du monde arabe.
Il a ensuite enchainé : ' Aujourd'hui, j’évoque les programmes que j’ai étudiés, les approches de textes narratifs, poétiques et théâtraux, et l’âge d’or du roman tunisien, des années cinquante et soixante avec les histoires d’Ali Douagi et de Bechir Khraief .
Nous avons en Tunisie des textes très anciens, des récits des grandes épopées, des invasions, outre la biographie de Antar et la liste est longue.
Des trésors dont nous sommes très fiers sont fiers et qui nous font porter une grande responsabilité culturelle. Et il n'est pas étonnant que le premier roman du monde arabe soit ' L'âne d'or ' ou ' Les métamorphoses ' d’Apulée le berbère, traduit du latin à l’arabe, outre les Contes des ' Mille et Une Nuits ' qui ont traversé les époques, les frontières, les langues, les religions et les civilisations ou encore l’œuvre d’Ali Douagi qui a utilisé le dialecte tunisien dans ses histoires et ses romans.
L’écrivain a ensuite parlé du romancier Kamel Zoghbani et de son œuvre ' Fi Intidhar Al hayet ' qu’elle a marqué par sa qualité en précisant qu’elle évoque quatre décennies de souffrances, depuis les années soixante-dix avec des politiques qui ont appauvri la Tunisie rurale at poussé sa population à l’exode.
Au cours de cette rencontre, Jalloul Azzouna a présenté plusieurs autres ouvrages tunisiens et arabes tout en réaffirmant le rôle aujourd’hui dévolu à la Maison du roman dans la collecte et la conservation des romans et des nouvelles appartenant au patrimoine universel, tout en rappelant également le rôle joué par la Ligue des écrivains libres dans la promotion du roman tunisien à travers notamment la création d’un prix de la critique littéraire réservé à la création littéraire tunisienne.