Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a signé, lundi 25 mars, le décret reconnaissant la souveraineté d’Israël sur le plateau syrien du Golan, en présence du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, en visite aux Etats-Unis.
En pleine campagne dans son pays, M. Nétanyahou a déclaré qu’Israël ' ne renoncerait jamais ' à la majeure partie du Golan syrien conquis par l’Etat hébreu lors de la guerre des Six-Jours en 1967, avant de l’annexer en 1981.
Une annexion qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. La Syrie a aussitôt dénoncé une ' atteinte flagrante ' à sa souveraineté, tandis que Moscou dit craindre ' une nouvelle vague de tensions ' au Proche-Orient.
Le 21 mars, le chef d’Etat américain avait exprimé le souhait de reconnaître l’annexion du Golan syrien : ' Après cinquante-deux ans, il est temps pour les Etats-Unis de pleinement reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, qui est d’une importance stratégique et sécuritaire critique pour l’Etat d’Israël et la stabilité régionale ! ', avait-il publié sur Twitter.
Washington avait préparé le terrain. En novembre, les Etats-Unis avaient, pour la première fois, voté contre une résolution de l’ONU considérant l’annexion israélienne du Golan comme' nulle et non avenue'
C’est le seul pays à avoir voté contre aux côtés d’Israël. Récemment, le 13 mars, lors de la publication de son rapport annuel sur les droits de l’homme dans le monde, le département d’Etat avait acté une rupture sémantique en cessant de désigner le plateau du Golan comme un territoire « occupé » par Israël, lui préférant le terme ' contrôlé '.