Culture et art

Abdellatif Kechiche et 'Mektoub My Love: Intermezzo' choque la Croisette

 La projection de "Mektoub My Love : Intermezzo" d'Abdellatif Kechiche a laissé un goût amer aux spectateurs de Cannes.

6 ans après la Palme d’or puis la polémique autour de “La vie d’Adèle”, le Français Abdellatif Kechiche a secoué le Festival de Cannes jeudi 23 mai avec “Mektoub My Love: Intermezzo”, une expérience de 3h28 radicale jusqu’à l’overdose, dont les trois quarts se déroulent en boîte de nuit.
Précédé d’une rumeur sulfureuse, ce film en compétition officielle à Cannes contient comme attendu son lot de surprises et de provocations, dont une scène de cunilingus de 13 minutes.
“Mektoub My Love: Intermezzo” se révèle être une expérience de cinéma éprouvante, répétant en boucle des images de danse accompagnées de musique de boîte de nuit jusqu’à devenir quasiment hypnotique et laisser le spectateur groggy.
On y retrouve le timide Amin (Shaïn Boumedine), aspirant photographe et scénariste qui aime observer les filles, la séduisante Ophélie (Ophélie Bau), qui n’arrive pas à choisir entre celui qu’elle doit épouser et son amant Tony (Salim Kechiouche), alors que son mariage se rapproche à grands pas.
Le film débute sur une plage de Sète, par une journée ensoleillée. Les filles se baignent et discutent et les garçons draguent une nouvelle venue, Marie, Parisienne de 18 ans à qui ils proposent de sortir avec eux.
Le reste se déroulera dans une boîte, où ces jeunes discutent, se draguent, se touchent, s’embrassent et surtout dansent beaucoup. “Mektoub my Love: canto uno” avait été encensé à sa sortie en salles par la presse française, louant une distribution éclatante, avec des acteurs quasiment tous débutants, aux côtés de comédiens plus confirmés comme Hafsia Herzi et Salim Kechiouche. Ils sont à nouveau impressionnants dans ce second volet.