Le chef de la surveillance nucléaire des États-Unis, Yukiya Amano, est décédé, a annoncé lundi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), au moment même où il s'apprêtait à se retirer pour cause de maladie non précisée.
Le Japonais, âgé de 72 ans, occupait le poste de directeur général de l’AIEA depuis 2009, succédant à Mohamed ElBaradei et dirigeant l’agence américaine au cours d’une période de diplomatie intense sur le programme nucléaire iranien.
Il s’apprêtait à quitter son poste en mars, bien avant la fin de son troisième mandat de quatre ans, jusqu’au 30 novembre 2021.
L’AIEA a annoncé en septembre dernier qu’Amano avait subi une procédure médicale non spécifiée. Selon des diplomates, la nature spécifique de sa maladie est restée un sujet tabou au sein de l’agence, mais à chaque apparition publique, il était apparu de plus en plus fragile.
"Le Secrétariat de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a le regret d’annoncer avec une profonde tristesse le décès du Directeur général, Yukiya Amano", lit-on dans la note du secrétariat.
La note ne prévoyait pas de délai pour nommer son successeur, bien qu'une course à sa succession se dessine depuis la semaine dernière, lorsqu'il est devenu évident qu'il se retirerait de bonne heure.
L’ambassadeur d’Argentine auprès de l’AIEA, Rafael Grossi, court pour succéder à Amano, et des diplomates prévoient que le coordinateur en chef de l’agence, M. Cornel Feruta, en Roumanie, le chef de cabinet d’Amano, est sur le point de se présenter. D'autres pourraient aussi entrer dans la mêlée.
