L’agence de notation Fitch Ratings prédit la poursuite du soutien des bailleurs de fonds à la Tunisie, après l’adoption d’une nouvelle constitution, et prévoit que le pays parvienne à conclure un accord avec le FMI avant la fin de l’année, malgré l’opposition de la centrale syndicale. "Une forte opposition sociale pourrait retarder un accord avec le FMI ou diminuer la capacité du gouvernement à maintenir le programme de réformes sur la bonne voie ", souligne-t-elle.
Dans un communiqué paru hier, jeudi 28 juillet sur son site officiel, l’agence de notation prévoit qu’un accord entre la Tunisie et le FMI soit conclu au second semestre 2022, estimant que les institutions de crédit demeurent disposées à soutenir le pays après l’approbation de la nouvelle constitution, par référendum.
Selon ses pronostics, la position de la puissante Union générale tunisienne du travail (UGTT) fait peser des risques sur cet éventuel accord.
L’agence de notation rappelle que la nouvelle constitution, a été approuvée le 25 juillet lors d’un référendum sans troubles sociaux, mais avec un faible taux de participation. Selon sa lecture, la constitution augmente les pouvoirs du président, et induit un affaiblissement du parlement, ce qui renforce la position des syndicats comme principal contre-pouvoir à la présidence.
Fitch Ratings considère que les bailleurs de fonds vont poursuivre leur soutien à la Tunisie, car ils pensent un tel soutien, comme renforçant la stabilité dans la région et aidant à contenir les flux migratoires dans la Méditerranée, "bien que l’UE ait déclaré que les élections législatives prévues en décembre seront importantes pour le retour au fonctionnement normal des institutions dans le pays".