Les impayés envers les caisses sociales ont dépassé les neuf milliards de dinars, affirmé, lundi 12 février 2024, lors d’une journée d’étude organisée par l’Académie parlementaire, le directeur général de la sécurité sociale Nader Ajabi, a rapporté la Tap.
Et de spécifier que les dus du secteur privé sont d’environ 8,2 milliards de dinars, dont 3,5 milliards de créances carbonisées (créances irrécouvrables), alors que ceux du secteur public avoisinent les 1,2 milliard de dinars, dont 420 millions de dinars de créances d’une société publique de transport.
M. Ajabi a expliqué que la loi organisant la gestion du système de sécurité sociale, impose essentiellement la perception des cotisations parallèlement au versement continu de pensions de retraite : le système reposant sur le principe de solidarité entre la population active et les retraités. « Bien que les systèmes de sécurité sociale en Tunisie aient atteint leur maturité, d’autres mécanismes doivent être envisagés pour parvenir à leur pérennité, d’autant plus que leur situation actuelle nécessite des réformes pour ne pas éroder les équilibres financiers des caisses sociales » , a-t-il souligné.
Le responsable a aussi rappelé que le système social repose sur le principe de répartition des cotisations entre les générations, notant que la détérioration de l’indice démographique liée à l’évolution du nombre de bénéficiaires de pensions par rapport au nombre d’actifs, en plus de l’amélioration de l’espérance de vie à la naissance, ont contribué aux difficultés financières croissantes des caisses sociales.
Il a, en outre, indiqué que le système de sécurité sociale en Tunisie est conforme aux normes internationales de l’Organisation internationale du travail dans toutes les interventions sociales à l’exception de l’allocation de chômage.