International

L’Espagne va convoquer le Groupe de Madrid pour accentuer la pression sur Israël

 Le Groupe de Madrid se réunira dimanche dans la capitale espagnole pour intensifier la pression diplomatique sur Israël pour l'obliger à mettre fin à son offensive militaire dans la bande de Gaza.

« Nous voulons mobiliser les voix de l’UE, mais aussi celles de pays arabes et islamiques en dehors de l’Union européenne », a déclaré mardi le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, dans une interview accordé au quotidien El País.
« Nous voulons tous la même chose : mettre fin à cette guerre, empêcher que Gaza ne devienne un cimetière de masse et briser le blocus israélien sur l’aide humanitaire », a-t-il ajouté.
Cette réunion de haut niveau sera la cinquième rencontre officielle du Groupe de Madrid, qui réunit des ministres du Groupe de contact arabo-islamique sur Gaza ainsi que plusieurs pays européens.
La dernière réunion, en septembre 2024, avait réuni, côté européen, l’Espagne, la Norvège, la Slovénie et l’Irlande, et côté arabo-islamique, la Palestine, l’Arabie saoudite, la Jordanie, la Türkiye, l’Égypte, le Qatar et Bahreïn.
Cette rencontre est prévue le même jour que l’annonce de l’Union européenne de revoir son Accord d’association avec Israël — accord qui accorde des privilèges commerciaux sous condition de respect des droits humains.
Cette révision est soutenue par 17 États membres, selon des responsables européens.
Par ailleurs, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a annoncé la suspension des négociations sur un nouvel accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et Israël. « Nous suspendons les pourparlers », a-t-il déclaré, accusant Israël de mener des « politiques atroces » à Gaza.
Dans le même temps, le Parlement espagnol a voté en faveur d’un embargo sur les armes à destination d’Israël.
Soutenu par l’UE, la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique, le Groupe de Madrid a déjà appelé à un cessez-le-feu immédiat et plaide pour une solution à deux États.
« Nous voulons apporter tout notre soutien, notre force et notre capacité diplomatique à la réunion de l’ONU prévue le mois prochain, avec pour objectif de mettre en œuvre la solution à deux États », a déclaré Albares, en référence à la conférence des Nations unies prévue en juin à New York.
Cette conférence visera à élargir la reconnaissance internationale de la Palestine comme État souverain. Environ 147 pays reconnaissent déjà la Palestine.