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Tunisie–Pékin : nouvelle visite pour renforcer la coopération académique

 L’établissement dispense l’enseignement de 101 langues étrangères, couvrant l’ensemble des pays entretenant des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine.

Outre les langues et cultures étrangères, l’université propose également des cursus en sciences politiques, études régionales, musique, médias, droit ou encore intelligence artificielle, offrant ainsi un environnement de formation complet destiné à préparer des compétences capables d’évoluer dans des contextes multilingues et multiculturels.
Evoquant l’enseignement de la langue arabe à la BFSU, le président du Conseil d’administration a indiqué que ce département, fondé en 1958, a formé au fil des décennies plusieurs générations de spécialistes chinois en langue et civilisation arabes. Ces diplômés ont largement contribué au développement des relations sino-arabes dans les domaines politique, diplomatique, culturel, économique et éducatif. Aujourd’hui, l’université œuvre à renforcer ce département afin de l’adapter à l’essor continu des coopérations entre la Chine et les pays arabes.
Concernant les partenariats tunisiens, le professeur Wang a précisé que la BFSU entretient déjà des collaborations actives avec plusieurs institutions, notamment l’Université de Sousse et l’Université de Carthage.
Cette visite a été marquée par la signature d’un nouveau mémorandum d’entente avec l’Université de Carthage, prévoyant notamment la création de cours conjoints, l’organisation de visites d’échange pour les enseignants et les étudiants, ainsi que la mise en œuvre de projets de recherche communs dans les domaines des études régionales et sectorielles. Il a également réaffirmé la volonté de son établissement d’accueillir davantage d’étudiants tunisiens, en précisant que les cours de la Faculté des études arabes sont dispensés en arabe, tandis que les autres facultés proposent des enseignements en anglais, ce qui facilite l’intégration académique des étudiants internationaux.
Le président du Conseil d’administration a également mis en avant l’importance que l’université accorde aux expériences interculturelles et aux stages pratiques, menés aussi bien en Chine qu’à l’étranger, notamment en Afrique. Il a évoqué la création d’une plateforme mondiale de services linguistiques, destinée à fournir des prestations de traduction et de recherche aux institutions gouvernementales et académiques. Par ailleurs, la BFSU pilote un vaste mécanisme de coopération réunissant cent universités chinoises et africaines. Environ cinquante établissements de chaque côté, dont plusieurs universités tunisiennes, y participent déjà, et l’objectif est d’élargir ce réseau aux institutions du Maghreb.
Evoquant l’enseignement du chinois en Tunisie, le professeur Wang s’est dit particulièrement réjoui par l’intérêt croissant des jeunes Tunisiens pour cette langue, un engouement qu’il attribue à la volonté de mieux comprendre la culture chinoise et de saisir les opportunités offertes par l’essor économique notable de la Chine. Il a reconnu que l’apprentissage du chinois reste exigeant, notamment en ce qui concerne la grammaire et l’écriture, mais a assuré qu’une pratique régulière permet d’en maîtriser les bases. Il a formulé à l’intention des apprenants tunisiens quatre recommandations essentielles : multiplier les exercices avec des enseignants et étudiants chinois ; utiliser les outils d’intelligence artificielle pour faciliter l’entraînement ; séjourner en Chine pour s’immerger dans un environnement linguistique authentique ; et regarder des films chinois en version originale afin d’associer langue, image et contexte.
Le professeur Wang Dinghua a également souligné que l’intérêt mondial croissant pour la langue chinoise est étroitement lié au développement économique rapide de la Chine et à l’élargissement de sa présence internationale. Il a rappelé que de nombreux étudiants arabes ayant poursuivi leurs études en Chine ont connu des réussites remarquables et obtenu des distinctions gouvernementales de haut niveau. Il a ajouté que le continent africain enregistre lui aussi des avancées significatives dans ce domaine, avec un nombre croissant d’enseignants africains spécialisés en langue chinoise, l’intégration du mandarin dans les programmes universitaires et le développement de nouvelles approches pédagogiques mêlant enseignement en présentiel, intelligence artificielle et laboratoires virtuels.
Il a réaffirmé la volonté soutenue de l’Université des Langues Étrangères de Pékin à approfondir sa coopération avec les institutions tunisiennes dès lors que les perspectives de partenariat entre les deux parties sont particulièrement prometteuses, tant pour l’enseignement de la langue chinoise que pour l’ensemble des disciplines académiques et scientifiques, contribuant ainsi au renforcement des échanges culturels et intellectuels entre la Chine et la Tunisie.