Un haut cadre du Fonds Monétaire International a mis en garde la Tunisie lui recommandant de garder la facture des salaires du secteur public sous contrôle pour éviter les grands problèmes en rapport avec l’endettement, et ce après que le gouvernement ait signé un accord pour augmenter la masse salariale de près de 150 milles fonctionnaires dans les entreprises publiques.
Vers la fin du mois dernier, l’UGTT a annulé une grève dans tout le pays dans le secteur public après que le gouvernement ait accepté d'augmenter les salaires et de ne pas liquider les entreprises publiques.
Pour parler de l’avis du Fonds sur cet accord, Jihad Azour, directeur de la direction de la MENA au FMI a déclaré qu’une étude faite, dernièrement, par le Fonds a démontré que la facture des salaires du secteur public tunisien est parmi les plus élevées dans le monde, au vu de l’économie du pays.
Azour a aussi ajouté qu’il est important de garder le contrôle sur les dépenses actuelles et sur le coût des salaires.Il a conclu en disant que cela permettra de réaliser les finalités financières fixées pour l’année 2019, et que cela allègera la pression supplémentaire qu’aura générée l’augmentation des dépenses sur les payeurs de taxes.
Azour a expliqué que le gouvernement a besoin d’appliquer une politique financière très conservatrice et qui permettra de réduire graduellement le déficit budgétaire vers des seuils acceptables par l’économie.