La chambre criminelle spécialisée dans la justice transitionnelle près le Tribunal de première instance de Tunis a décidé jeudi de reporter l’examen de l’affaire de l’assassinat du leader politique Salah Ben Youssef à une date ultérieure.
Des militants des droits de l’homme, des représentants de la société civile et des membres de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), ont assisté à l’audience publique, laquelle a bénéficié d’une large couverture médiatique.
Lors de l’audience, le fils du leader assassiné, Lotfi Ben Youssef a fait son témoignage sur les circonstances ayant entouré l’assassinat de son père Salah Ben Youssef et évoqué les souffrances endurées par sa famille suite à ce drame, saluant le soutien apporté par les autorités égyptiennes (sous le règne de Gamal Abdel-Nasser, Anouar el-Sadate et Hosni Moubarak) à sa famille.
Il a également évoqué les propositions faites par les régimes libyen et algérien en soutien à sa famille. Le fils de Salah Ben Youssef a révélé que l’ex-président Habib Bourguiba avait empêché toute aide à sa famille venant de parties à l’intérieur du pays.
Les avocats de la défense ont appelé dans ce sens à la tenue d’un vrai procès et non à une simple audience publique pour présenter des témoignages. Ils ont souligné l’impératif d’émettre des mandats d’amener à l’encontre des personnes inculpées dans l’assassinat et qui sont encore en vie.