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L’ancien président Nicolas Sarkozy jugé pour corruption

 Une affaire de corruption, dite des 'écoutes' poursuit l’ancien président français Nicolas Sarkozy, qui va être jugé pour ces faits. C’est une première pour un ancien président. Un autre procès l’attend aussi, plus tard: celui de l’affaire Bygmalion.

Pour la première fois dans l’histoire de l’après-guerre en France, un ancien président est jugé pour corruption: Nicolas Sarkozy comparaît lundi dans l’affaire dite des 'écoutes'. Un avocat et un ancien haut magistrat se trouvent sur le banc des accusés à ses côtés.
Pour l'ex-président qui clame son innocence, cette affaire est "un scandale qui restera dans les annales".
Retiré de la politique depuis sa défaite à la primaire de la droite fin 2016, Sarkozy encourt dix ans de prison et un million d'euros d'amende pour corruption et trafic d'influence, comme ses co-prévenus - jugés en outre pour violation du secret professionnel.
La tenue du procès, prévu pour durer trois semaines, dépendra de l'épidémie de Covid-19 qui a perturbé les audiences d'autres affaires à Paris ces dernières semaines, et à une demande de renvoi pour raisons médicales, déposée par le juge Azibert, 73 ans.
L'affaire des "écoutes" trouve son origine dans un autre dossier judiciaire qui menace Nicolas Sarkozy: les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Dans ce cadre, les juges avaient décidé en septembre 2013 de placer l'ancien président sur écoute, et découvert, début 2014, qu'il utilisait une ligne secrète, sous le pseudonyme "Paul Bismuth", pour communiquer avec son avocat Thierry Herzog.
Selon l'accusation, certaines de leurs conversations ont révélé l'existence d'un pacte de corruption: Nicolas Sarkozy a, par l'intermédiaire de Me Herzog, envisagé d'apporter un "coup de pouce" à Azibert pour l'aider à obtenir un poste dans la Principauté de Monaco qu'il convoitait, mais qu'il n'a jamais obtenu.